La pose de tomettes de A à Z

La pose de tomettes de A à Z

Pour apprendre à poser des tomettes (ou revêtement de sol en terre cuite), il est nécessaire de connaître parfaitement les techniques de pose, à la fois humides et sèches. De plus, il faut savoir si un sol en terre cuite collée est plus pratique qu’un sol traditionnel.

Les caractéristiques des tomettes

La tomette est un matériau appartenant à la famille des céramiques, datant des siècles av-JC. Instituée surtout à la Renaissance, elle est aujourd’hui redécouverte sous de nouvelles formes. Apprécié dans tout type d’environnement, aussi bien dans les maisons rustiques que dans les pièces modernes, elle se caractérise par sa chaleur typique et a l’avantage d’être un matériau naturel et recyclable.

Ses caractéristiques structurelles le rendent résistant au gel et capable d’isoler thermiquement les environnements dans lesquels il est posé, tout en étant durable et élégant à la fois. De plus, la simplicité de pose des sols en terre cuite est un facteur qui a favorisé sa popularité.

Comment poser les tomettes humides ?

Cette technique de pose est réalisée à l’aide de mortiers ou de colles sur lesquels les tomettes sont posées, du côté où les nervures sont présentes, afin de faciliter l’adhérence. La nervure de la tuile peut être du type normal ou en queue d’aronde.

Pose traditionnelle

Avec cette technique, la tomette est collée au sous-sol au moyen d’une couche très épaisse de mortier de ciment, mélangé à de la chaux hydratée, d’environ 1,5 cm. Il y ensuite la pose des carreaux de terre cuite puis le jointoiement au moyen de mélange de terre broyée, de ciment blanc ou noir. Les joints doivent avoir une largeur d’environ 8/13 mm et être réalisés avec des profils appropriés.

Pose collée

La pose collée est une technique plus fiable, qui permet de poser les tomettes de manière sûre et résistante. L’important est que le substrat soit parfaitement lisse, avec des bords très précis.

Au lieu de matériaux naturels, on utilise des adhésifs chimiques, capables d’adhérer à tout type de support, de la chape à un revêtement de sol existant. Surtout dans le cas de grandes surfaces, il est nécessaire de procéder à un double encollage, c’est-à-dire que la colle doit être étalée à la fois sur le support et sur le dos de la tuile.

Après la pose, on passe au jointoiement, réalisé avec des mortiers pré-mélangés à granulométrie contrôlée, ou avec du ciment et du sable de rivière. L’important est que le coulis soit homogène et dense : pas trop fluide pour ne pas risquer de se fendre, mais pas trop dur pour éviter qu’il ne puisse remplir tous les joints.

La terre cuite doit être mouillée avant le jointoiement, pour éviter de provoquer la déshydratation du coulis et sa casse inévitable. Une fois le coulis sec, l’excédent peut être enlevé et la surface lavée avec des solutions détergentes et détartrantes.

Comment poser les tomettes sèches ?

La pose à sec de tomettes est une technique qui s’est imposée ces dernières années. La terre cuite est ancrée sur la surface à recouvrir, à travers le support de cadres métalliques, généralement en acier et en aluminium. Pour ce type d’installation, on utilise des éléments de format et de dimensions variables, 20 x 40 cm ou 30 x 50 cm, avec des épaisseurs comprises entre 2,5 et 5 cm.

Deux méthodes différentes peuvent être utilisées pour ancrer les tuiles au cadre sous-jacent :

    • par l’utilisation d’ossatures métalliques, auxquelles les tomettes sont assemblées au moyen de montants et de plaques, comme dans le cas du revêtement de murs ventilés ;
    • soit en ayant recours à des panneaux préfabriqués, auxquels les tuiles sont ancrées au moyen d’une armature métallique et de crochets mâles et femelles.

La pose d’un sol en tomette est simple à réaliser, mais elle doit être effectuée avec soin afin de garantir un bon résultat esthétique.